



THE SCANERS - LP 3: paru l'an dernier, l'album a vu le jour grâce à la collaboration de plusieurs labels, comme c'est parfois le cas aujourd'hui (Adrenalin Fix Music, Beluga Records, Dangerhouse Skylab, Folc Records, No Place In Space, Wanda Records). Le style des Scaners se situe entre post-punk de la fin des années 70 et les groupes rock/new-wave à synthétiseurs de la même époque, voire du début 1980. La voix saturée donne un effet très sauvage aux compos, elles-mêmes très dynamiques. J'aime beaucoup et je vais aller découvrir ce que le groupe a fait avant cet album. Mon coup de cœur (en retard d'un an environ) **** LP
THE COVIDS - PAY NO MIND: si je n'écris pas de bêtise, c'est le second album des punks hollandais. Il est sorti le mois dernier sur le label Wap Shoo Wap et il devrait plaire aux fans des Undertones, Buzzcocks, Cyanide Pills et The Briefs tellement leur punk-rock est ciblé 1977. Je me souviens d'un single sorti il y a un an ou deux qui m'avait interpellé car il me faisait penser aux Briefs et ici c'est la même chose. C'est vraiment un très bon album, dix titres très bien écrits et interprétés, aucun cliché, un rock bien punk, truffé de belles mélodies comme savaient le faire The Adverts, par exemple. Mehdi Tallal chante, ne hurle pas comme dans certains groupes de créteux. je recommande **** LP
DOGMATICS-NOWHERESVILLE:les légendes de Boston sont de retour après de longues années d'absence (sur album, j'entends). Nowheresville sort chez Rum Bar Records et c'est un régal. Entre compos power-pop (Key of B, Nothing to be learned), punk (you've got what I want) et garage, on y trouve même un peu de folk et country (Rainy Night, Con Job) et tout simplement du Rock (With a Scarlet letter, Library girl) et puis il y a cette superbe reprise de DMZ, Ball me out, un rappel des racines du groupe de Boston qui nous surprend ici grâce à cet excellent nouvel album **** CD
LIPSTICK VIBRATORS-FALLING DOWN: nouvel album des punk-rockers parisien après un bail. Le premier CD, The Prick, m'avait beaucoup plu. Par conséquent, lorsque j'ai appris l'arrivée dans les bacs de ce nouvel album, je me suis jeté dessus et je ne le regrette pas. Le style est resté le même mais le groupe a muri, les titres sont plus travaillés (ça ne veut pas dire que le premier n'est pas bien, j'espère me faire comprendre). Les parties de guitares, le chant, tout est vraiment bien et en bonus, il y a une reprise très réussie de Radio Birdman, Do the Pop. Un album à se procurer de toute urgence, comme une chanson punk, l'urgence ! **** LP chez Wanda Records.
Quand j'étais jeune (je suis un vieux retraité), j'ai vu les Sex Pistols à la télé, c'était sans doute vers la fin des années 70, mais je n'en suis pas certain. C'était une émission qui s'appelait Megahertz, je crois. J'avais flashé sur le groupe, c'était un extrait de concert et ils me paraissaient être complètement fous au point de les aimer, moi qui écoutais déjà les disques rock de mes copains, genre Kiss, etc. Les Sex Pistols avaient pris le dessus d'un seul coup.
Plus tard, en voyage à Londres, je tombais donc sur ce disque 'bootleg' (pas officiel) dans un petit magasin près du quartier de Chelsea où il y avait un paquet de punks avec des crêtes etc. (c'était devenu quasiment un uniforme, malheureusement). Je l'achetais au prix fort, impossible de négocier, le vendeur m'expliquant qu'il n'en avait qu'un exemplaire et qu'il n'en aurait sans doute pas d'autre (et il avait probablement raison tellement ce disque est rare). Il acceptait quand même de me le faire écouter. Bon, c'était pas le son de l'album mais ça, je m'y attendais un peu vu que les sessions studio ont été faites de façon très particulière avec ajout de guitares etc. Donc, même avec un son pas super génial et un prix deux à trois fois supérieur à un album du commerce, je l'achetais parce que je devais être un peu fou.
Passée cette introduction où je raconte ma vie, désolé, je vais maintenant décortiquer le contenu de ce disque. Il faut savoir que l’enregistrement qui figure dessus est amateur, donc fait avec un magnétophone et que cette version avec la pochette bleue est la copie du disque original qu'on appelle parfois No Fun (pochette noire et blanche avec le golfer punk). Le son n'est peut-être pas aussi bon qu'un 'live' du commerce, dit 'officiel' mais c'est un disque historique parce qu'il contient le premier concert des Sex Pistols à Manchester, au Lesser Free Trade hall, quand les Buzzcocks les avaient invités à venir jouer avec eux. Bon, le groupe de Shelley et Devoto n'ayant pas pu assurer la première partie, c'est un groupe folk progressif qui avait assuré le début de la soirée. Amusant quand on sait que le punk détestait la musique prog et folk, les hippies et tout le reste.
L'enregistrement de cet album est donc amateur et il contient une partie seulement du concert de Manchester. Il manque quelques titres. Je crois qu'il est sorti en intégralité dans les années 90 ou 2000 mais n'ayant pas trop suivi l'actualité du groupe après sa reformation catastrophique de 1996, je ne peux pas en être sûr. Cata parce que j'ai vu le concert du Zénith et c'était un vrai saccage. Pour revenir à Manchester, le disque est plutôt bon, même si ce n'est pas de la hi-fi. On remarque surtout que contrairement aux affirmations de l'époque (et qui ont duré longtemps), les Sex Pistols savaient bien jouer. Ils étaient encore meilleurs quelques mois après, au 100 Club, d'après ce qu'on peut entendre sur le CD 'Original Pistols Live'. Lors du concert de Manchester, c'était surtout des reprises qui étaient jouées, la version de Whatcha gonna do about it? des Small Faces est excellente et à bien l'écouter, on pourrait penser que le groupe l'avait écrite pour le Punk-rock qui allait naître dix ans après environ. Reprise des Who, également, là aussi Substitute prend une dimension beaucoup plus sauvage que l'original, comme si les Who savaient ce qui arriverait en 1976, No Lip, No Fun, toutes les covers sont extraordinaires et les originaux des Sex pistols aussi, Pretty Vacant, Problems, New York, que des hits punks. Et ce qui était dingue à l'époque, c'est qu'un groupe sorti de nulle part pouvait emporter avec lui un tas de jeunes, comme Buzzcocks puis Joy Division et The Fall. Si les Sex Pistols avaient été aussi mauvais que certains le racontent, ils n'auraient jamais influencé personne. L'album dont il est question ici est un document sonore précieux car il est la preuve que ce groupe n'était pas un boys band comme on le dit parfois, puisque par définition, un boys band ne sait pas jouer, pas chanter ou à peine et ne fait que de la figuration. Si cet album n'a pas encore été officialisé, il serait temps de le faire, c'est vraiment un document historique.
Les titres de l'album sont listés sur Discogs, ici: https://www.discogs.com/master/3489713-Sex-Pistols-The-Good-Time-Music-Of-The-Sex-Pistols
Vous l'avez sans doute remarqué, je ne suis ni un as de la mise en page ni un littéraire, si je fais ce blog c'est juste pour pa...